Le rachat de crédit n’est pas l’apanage des particuliers. Cette opération peut aussi concerner les professionnels même si sa pratique est moins courante dans ce milieu. Comment fonctionne-t-elle ? Quels sont ses avantages et ses inconvénients ? Et qui s’adresse ce produit bancaire ?
Rachat de crédit pour les professionnels : mode de fonctionnement
Au cours de son exercice, une entreprise est amenée à souscrire à des crédits pour le démarrage de son activité ou pour impulser sa croissance. Elle en a notamment besoin pour acheter de nouveaux matériels et de fournitures ou pour financer l’achat de fonds. Sauf qu’au fur et à mesure que ces dettes s’accroissent, la trésorerie commence à subir un certain déséquilibre. L’entrepreneur fait face à des soucis financiers et peut subir une éventuelle situation de surendettement qui mettrait en péril son activité. Dans ce contexte, il doit trouver un moyen qui ventile son passif. Le rachat de crédit professionnel s’impose alors comme une alternative avantageuse. Il fonctionne comme le rachat de crédit pour les particuliers. En clair, tous les prêts en cours et les dettes seront restructurés en un seul crédit avec un taux et une mensualité unique. Cette démarche va alléger les mensualités grâce à un taux d’emprunt généralement plus favorable et un rallongement de la durée de remboursement. Le professionnel ne va aussi être tributaire que d’un seul créancier, ce qui va faciliter la gestion de ses prêts. Mieux, le rachat de crédit dans certains cas peut carrément inclure une trésorerie complémentaire à rembourser avec le nouveau prêt. Cet argent supplémentaire sera utile dans la réalisation de nouveaux projets.
Les formalités pour restructurer ses prêts
Idéal pour consolider les fonds propres de l’entreprise, ses fonds de roulement et sa trésorerie, le rachat de crédit professionnel est toutefois soumis à des règles. Tout d’abord, il ne permet que de regrouper des prêts professionnels et il ne sera donc pas possible d’y inclure des créances personnelles. De plus, si l’entrepreneur souhaite utiliser un bien immobilier en guise de garantie qui rassure ses partenaires financiers, il n’a pas le droit de proposer un bâtiment à usage industriel, mais uniquement des biens personnels comme sa maison ou sa résidence secondaire par exemple.
Autre chose : cette opération bancaire étant encore peu courante dans le milieu professionnel, les banques scrutent au peigne fin la situation du demandeur avant de prendre sa décision. Il lui sera notamment demandé les trois derniers bilans de l’entreprise, les trois liasses fiscales ou déclarations n°2035 BNC. Les justificatifs de revenus annexes et ceux des dettes seront également exigés au même titre que les avis d’imposition du professionnel. Mais attention, il faut bien garder en dette que cette démarche n’est pas une recette miracle. Elle va même endetter l’entrepreneur sur le long terme puisque la durée de remboursement du nouveau crédit est augmentée. À manier donc avec des pincettes.
Pour qui ?
Un point favorable au rachat de crédit est qu’il est ouvert à toutes les catégories professionnelles à commencer par les professions libérales exerçant dans la santé (infirmiers, dentistes, kinésithérapeutes…) ou dans le droit (notaires, avocats, etc.) qui peuvent y prétendre. Les micro-entrepreneurs ne sont pas en reste ainsi que les dirigeants de TPE, les commerçants ou les artisans qui ont dû s’endetter pour faire accroître leurs affaires.