Tout employeur est tenu responsable de la sécurité de ses salariés durant les horaires de travail. Les risques professionnels sont d’autant à craindre sur les chantiers, d’où l’obligation pour l’entreprise de fournir des équipements de protection individuelle pour ses employés : casques, masques, chaussures de sécurité. Quant aux vêtements de travail, ce ne sont pas juste des tenues standards puisqu’ils doivent assurer une protection optimale en cas d’intempéries, d’incendie… Zoom sur les tenues de chantier obligatoires et sur leur entretien.
Les vêtements de travail pour les professionnels de la construction
Sur un chantier, les vêtements et les équipements des professionnels doivent être conformes à la directive européenne 89/686/CEE. Cette dernière distingue 3 catégories de tenues selon les risques qu’encourent les experts du bâtiment. Aussi, il existe des vêtements qui protègent contre les risques minimes, d’autres sont prévus pour se protéger en cas de risque intermédiaire. Il existe également des tenues spéciales contre les risques graves voire irréversibles. Les fournisseurs tels que Vetdepro l’ont bien compris et proposent des vêtements de travail et des chaussures de sécurité conformes aux normes en vigueur : pantalons de travail, blouse à manches longues, Softshell de travail pour hommes ou pour femmes, blouson logistique, veste ergonomique multirisques. Comptez aussi sur les tenues de travail à haute-visibilité qui sont pourvues de bandes rétro-réfléchissantes et de tissus fluorescents.
Plusieurs normes doivent être prises en compte pour une sécurité optimale sur les chantiers. C’est le cas de la norme EN 20471 qui est relative à la haute visibilité des vêtements des travailleurs. Pour la protection en cas d’intempéries/froid, il faudra se référer aux normes EN 342 et EN 343. Par ailleurs, les normes EN 11612, EN 14116, EN 11611 concernent les vêtements protégeant de la chaleur/flammes/projections de métaux liquides. Et pour ceux qui doivent manipuler des produits chimiques, leurs vêtements doivent être conformes à la norme EN 13034. Il va sans dire que les équipements et les vêtements de travail doivent être fournis gratuitement par l’employeur. Il est aussi tenu de fournir des vêtements professionnels de remplacement si les tenues des travailleurs sont endommagées.
Les vêtements de sécurité et leurs fonctions
À la base, le vêtement de travail est une tenue confortable qui protège les vêtements de la salissure. Au fur et à mesure des risques encourus sur un chantier, les vêtements et les équipements évoluent. Par conséquent, la tenue de travail obligatoire pour les professionnels de la construction se compose d’un pantalon de travail, d’une veste, d’un casque et de chaussures de sécurité.
La veste professionnelle
La veste de travail est obligatoire pour tout professionnel du bâtiment puisqu’elle protège le haut du corps contre les frottements et les égratignures. Pour le côté pratique et pour profiter d’une grande liberté de mouvement, la veste de travail est souvent remplacée par un gilet. Ce vêtement présente les mêmes particularités d’une veste professionnelle et assure une protection optimale. Il est également plébiscité en période de forte chaleur.
Le pantalon de travail
Le pantalon de travail se décline aussi en salopette et protège les jambes contre les frottements, les coupures éventuelles et la salissure. Contrairement à un pantalon classique, la version professionnelle est dotée de poches renforcées au niveau des genoux. Autrement dit, le travailleur peut insérer dans celles-ci des genouillères de protection pour plus de confort. Outre le côté sécuritaire, le pantalon de travail constitue un levier de performance pour le travailleur. Les modèles avec nombreuses poches outils augmentent la productivité car les accessoires sont à portée de main.
Le casque de chantier
Le port du casque est obligatoire sur un chantier, et ce, quel que soit le temps qu’il fait. L’idéal serait de porter des casques à larges bords et qui protègent toute la tête, le cou. Même en période de canicule, l’ouvrier doit toujours avoir son casque sur la tête. Bien évidemment, les horaires de travail peuvent être aménagés pour se préserver de la forte chaleur (+30 °C).
Les chaussures de sécurité
Le port de chaussures de sécurité sur un chantier s’avère tout aussi obligatoire, au même titre que les vêtements et équipements de protection. Les chaussures doivent être conformes au minima à la norme NF EN ISO 20345 et assurer une protection optimale. Si les professionnels de la construction doivent réaliser des activités spécifiques, il existe des chaussures de chantier adaptées. Par exemple, s’ils sont en contact avec un enrobé chaud, les chaussures dotées de semelles résistantes à la chaleur de contact sont plébiscitées.
En outre, si l’ouvrier est amené à manipuler une scie de chaîne, il doit obligatoirement porter des chaussures répondant à la norme NF EN ISO 17249. Rappelons aussi que si le professionnel doit effectuer des travaux de soudage, il devra s’équiper de chaussures qui sont à l’épreuve des projections de métaux fondus. Et pour ceux qui doivent manipuler des fils électriques, il existe des chaussures isolées électriquement.
Quelles sont les obligations de l’employeur ?
Le Code du travail stipule que l’employeur doit assurer l’hygiène, la sécurité ainsi que la santé de ses employés. C’est donc en toute logique que l’entreprise prend en charge l’entretien des équipements de protections individuelles (EPI). Les vêtements de travail doivent être nettoyés, réparés, voire remplacés le cas échéant. Pour l’entretien des tenues de travail des professionnels de la construction, l’entreprise peut faire appel à un prestataire de nettoyage. En revanche, s’il confie cette tâche aux salariés, l’employeur doit rembourser les dépenses en laverie et en pressing.
Ainsi, le remboursement des frais de nettoyage des vêtements de travail est systématiquement considéré comme des frais d’entreprise. Et pour que ces dépenses soient exonérées de charges sociales, les vêtements doivent être déclarés comme étant la propriété de l’entreprise et bien sûr, les employés doivent les porter durant les heures de travail. En sus, les dépenses liées à l’entretien des vêtements de travail doivent reposer sur des conventions établies au préalable. L’employeur peut aussi décider d’accorder ou non une prime de salissure qui sera calculée en fonction du salaire de l’employé.
Cette prime sera automatiquement versée avant le départ pour les congés payés. Attention ! Le fait de ne pas fournir l’équipement de sécurité obligatoire est considéré comme une faute inexcusable par l’assurance. Il est donc préférable de se renseigner auprès de son assureur sur les couvertures adaptées.
Merci pour cet article très complet sur les vêtements de protection pour les PRO, c’est un réél investissement qu’il faut prendre en compte !