Lorsque l’on s’engage dans un nouveau travail, que ce soit dans le cadre d’un CDD, d’un CDI ou d’un contrat d’intérim, on bénéficie en général d’une période d’essai. C’est une période plus ou moins courte qui permet à la fois à l’employeur d’évaluer les compétences et le savoir-être de l’employé et pour l’intérimaire de se rendre compte s’il apprécie son poste ou s’il ne se sent pas à l’aise dans l’entreprise. C’est un élément important à demander, car c’est une protection tant pour l’employé que pour l’employeur. Cela permet facilement de mettre un terme à un contrat avant d’être trop engagé.
La période d’essai en intérim
Si la période d’essai en CDD ou en CDI peut être particulièrement longue, ce n’est pas vraiment le cas pour des contrats d’intérim. En effet, ces contrats de courte durée ne proposent pas des longues périodes d’essai, cela n’aurait aucun sens. En revanche, il y en a bien une. Elle dure seulement quelques jours, mais remplit exactement les mêmes fonctions qu’une période d’essai dans un contrat en CDI. La durée de cette période d’essai intérim va varier selon la durée du contrat, pour un contrat d’un mois la durée sera de 2 jours. Cela passe à 3 jours pour un contrat entre 1 et 2 mois et enfin 5 jours pour les contrats supérieurs à 2 mois. Cela peut sembler particulièrement court, mais il faut comparer cela à la durée totale du contrat d’intérim. Pour avoir plus d’informations sur la période d’essai en intérim, voir ici.
La rupture de période d’essai en intérim
Puisqu’il y a une période d’essai, il est possible d’en profiter pour mettre un terme au contrat d’intérim. La difficulté, vous l’aurez compris, avec une période d’essai intérim aussi courte, est qu’il faut rapidement prendre la décision de rester ou non.
La rupture pour le salarié
Il est possible pour le salarié, lorsqu’il est dans sa période d’essai, de rompre son contrat, et ce, sans avoir à apporter de motif particulier. Il n’y a pas non plus de durée de préavis, le salarié tant qu’il est dans ses jours de période d’essai intérim pour stopper son contrat à tout moment en prévenant son employeur ou son agence d’intérim. En dehors de sa période d’essai, il pourra toujours rompre son contrat, mais les conditions seront différentes et il faudra un motif. Par exemple, s’il souhaite partir en raison d’une embauche en CDI dans un autre établissement, il faudra respecter un préavis d’un jour par semaine de travail effectué.
La rupture pour l’employeur
L’entreprise peut, elle aussi, profiter de cette période pour rompre le contrat avec le salarié. Elle n’a pas non plus l’obligation de donner une justification à cette décision. Si la décision est prise en raison d’un motif particulier comme des absences, un abandon de poste ou encore une faute grave, l’entreprise doit le mentionner. Elle n’est pas non plus tenue de respecter un délai de prévenance ou de préavis. C’est l’avantage de la période d’essai, elle n’engage aucun parti même en cas de rupture.
